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Journal du Jour 15
22 mai 2014

Le voilier du futur ?

Un énorme séminaire se tient à Londres dans le cadre du salon nautique. C’est un évènement majeur qui tend à rassembler tous les acteurs du secteur pour réfléchir sur le voilier du futur. L’objectif est de pousser les participants à réfléchir ensemble sur ce projet et à construire ce bateau. Le projet est très intéressant. L’engin se distingue par un gréement original, avec une aile de traction. Cette sorte de cerf-volant, inspirée du kitesurf, devient à la mode en plaisance, mais est aussi apparue — timidement — comme option pour les navires commerciaux, où elle apporte un gain suffisant pour permettre des économies de carburant. Tournant avec la vitesse de l’eau (donc celle du bateau), il produit de l’électricité. Une manière de récupérer l’énergie du vent en ralentissant légèrement le navire. Le courant peut alimenter un moteur électrique. Les concepteurs ont ajouté un système de traitement des déchets et prévoient une électronique à basse consommation. Cerise sur le navire, des capteurs océanographiques transforment la navigation en source d’informations qui seront envoyées à l’Ifremer (Institut français de la recherche pour l’exploitation de la mer). Les innovations les plus nettes sont toutefois cachées, d’abord dans le choix des matériaux. La coque est en aluminium et est donc plus facilement recyclable que le plastique, et l’accastillage est fait de matériaux à base végétale. Le choix est loin d’être un gadget écologique. Les bateaux de plaisance, en résine pour la plupart, deviennent un vrai problème en fin de vie, particulièrement en France où la voile compte de nombreux adeptes. Le marché de l’occasion n’absorbe pas toutes les vieilles coques qui finissent par devenir d’encombrants déchets, désormais dénommés BPHU, pour bateaux de plaisance hors d’usage. Et ces vieilles coques de bateau sont aujourd’hui une réelle pollution qu’il convient également d’apprécier dans le cadre de ce séminaire à Londres. Une estimation de 2009 indiquait à 20.000 le nombre de bateaux arrivant chaque année en fin de vie, évoquant un stock de 20.000 tonnes jusqu’en 2025. Prévoir dès la conception la réutilisation des composants du bateau n’est donc pas un luxe. La plaisance, le recyclage des voiliers et la conception du voilier du futur sont de réels challenges qu’il faut envisager maintenant. Si le thème vous intéresse, je vous renvoie vers le site du séminaire à Londres – suivez le lien – qui dispose de pas mal d’infos sur le sujet.

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