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Journal du Jour 15
15 avril 2015

Aérodrome de Castres, jeudi dernier. C'est avec

Aérodrome de Castres, jeudi dernier. C'est avec une certaine inquiétude que je m'approche du hangar où j'ai rendez-vous. C'est qu'il y a de quoi : je me prépare à réaliser mon baptême de parachute. Un cadeau un peu étrange qui m'a été offert par des amis quelques mois auparavant, et que j'ai un peu hésité à réaliser. Mais mes amis devenant de plus en plus insistants, j'ai fini par céder. J'ai rendez-vous avec mon moniteur, Emerick. C'est avec lui que je vais m'envoyer en l'air : nous allons sauter en tandem. Emerick me rassure d'emblée par son côté pragmatique et m'explique très calmement ce que je suis censé faire pendant le saut. Puis nous passons nos harnais et prenons la direction de l'avion. A l'intérieur, l'aménagement est plus que spartiate : on s'assoie sur le plancher. Quelques minutes plus tard, on laisse derrière nous le sol. Le vol est déjà à lui seul une aventure. Je suis un habitué des vols sur avions de ligne, mais voler sur un appareil aussi petit est d'un tout autre ordre. Les bourrasques de vent donnent parfois l'impression que l'appareil est un jouet dans les mains d'un enfant (un enfant peu précautionneux). Après 25 minutes de vol cependant, nous arrivons enfin à l'altitude requise et Emerick lève le pouce vers moi : c'est le moment d'y aller. Il asservit mon harnais au sien et me donne des lunettes de vol. L'élastique est vraiment serré, mais je ne dis rien : je ne tiens pas à les perdre en cours de vol. Ca y est, c'est déjà le moment : je sens une bouffée de terreur m'envahir quand nous approchons de la porte ouverte et que je me retrouve face au vide. J'ai eu des semaines pour y penser, mais j'ai pourtant l'impression de prendre conscience de ce que je suis sur le point de faire : me lancer dans le vide à plus de 3 kilomètres au-dessus du sol. Si je le savais depuis longtemps, il y a tout de même une sacrée différence entre le savoir et le ressentir. Un peu comme s'imaginer sauter depuis le grand plongeoir de la piscine... et se retrouver effectivement au sommet du plongeoir, avec la file d'attente derrière et tout le monde qui vous regarde. Sauf que là, en sus, le plongeoir en question fait 3 kilomètres de hauteur ! Je vous laisse imaginer les émotions par lesquelles on passe en cet instant. Mais bref, je ne sais pas trop comment, mais on se laisse finalement tomber. Et là, je ne regrette pas du tout de m'être lancé ! Dès que mes pieds ne sont plus en contact avec le sol, la peur disparaît. De toute façon, je n'ai plus le contrôle sur rien, alors... Après quelques secondes passées à essayer de nous stabiliser, je peux enfin admirer la vue sous moi : la terre si lointaine que ces couleurs sont délavées. Le vent siffle rageusement à mes oreilles. Il vaut mieux savourer cet instant, car je n'ai que cinquante secondes pour en profiter. Subitement, le parachute s'ouvre, et je me retrouve les pieds suspendus dans le vide. Après le bruit du vent, la paix qui règne soudain en est presque troublante. Le décor est beau au-delà de toute description. Soudain, Emerick me donne les manettes et je peux contrôler notre descente pendant une minute. J'en profite pour passer à travers un nuage (chose que j'ai toujours rêvé de faire). J'en ressors la figure légèrement humide. Peu après, on atterrit à l'aérodrome. L'expérience n'aura duré au final qu'une poignée de minutes. Cela peut paraître pour une si courte expérience, mais ce n'est pas tous les jours qu'on peut dire qu'on a eu la tête dans les nuages. Pour faire de même, suivez le lien pour avoir le contact de l’organisateur de saut en parachute.

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