Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal du Jour 15
19 octobre 2017

Un vol en FM

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été passionné par les avions de chasse. Il était donc fatal qu'un jour, je réalise ce vieux fantasme : voler à bord d'un de ces appareils. Ce que j'ai fini par réaliser lundi dernier. Ca a eu lieu à Paris Pontoise, où je me suis présenté vers 11 h, légèrement anxieux. Il faut dire que j'avais eu du mal à m'endormir la veille. Difficile de s'endormir quand on compte des avions de chasse au lieu de moutons ! Une fois terminé le traditionnel briefing où mon instructeur m'a décrit l'appareil, j'ai enfilé ma combinaison de pilote puis j'ai gagné le parking devant le hangar. C'est là qu'il m'attendait : le Fouga Magister. Il a beau ne plus être de première jeunesse (sa conception remonte quand même aux années 50), il a été employé par l'armée française jusque dans le milieu des années 90. Le ventre noué, je suis monté à bord et me suis harnaché au siège. Quelques instants plus tard, on décollait enfin. On a débuté par un vol de découverte, parfait pour jouer les apprentis photographes. On a enchaîné avec un vol à basse altitude pour profiter davantage de la sensation de vitesse. Tout cela était bel et bien bon, mais ne justifiait pas le prix de l'expérience (1800€ la demi-heure de vol). Mais ce n'étiat là qu'un sas de décompression, en quelque sorte, une façon de s'acclimater en douceur. Parce que, quelques minutes plus tard, le pilote m'a demandé par le casque-micro s'il pouvait commencer la partie acrobatique. J'ai répondu avec un sourire, vu que je n'attendais que ça. Mais quand ça a vraiment commencé, j'ai été pris de court ! J'avais pourtant bien fait les choses : j'avais lu des articles sur le sujet, pas mal de retours d'expérience sur les forums. Et pourtant, lorsque ça a commencé, je me suis souvenu qu'il y avait souvent un écart entre la théorie et la pratique. Et l'écart, ce jour-là, n'aurait pas pu être plus grand ! Le pilote a commencé par un huit brésilien. J'ai soudain pesé plusieurs fois mon poids, et eu l'impression que mon corps voulait fusionner avec mon siège. Le pilote s'est assuré à la fin du huit que j'étais toujours avec lui avant de poursuivre. Et là, le monde est devenu flou. Les figures se sont enchaînées sans temps mort : looping, breaks, boucles, vol dos. Tout allait si vite que j'en ai perdu le fil. Pendant les quelques instants de répit entre chaque enchaînement, je tentais de retrouver mes points de repère mais ils ne cessaient de changer de place, oscillant dans tous les axes. Mon oreille interne était dépassée par tous ces changements. Le pilote me demandait fréquemment si j'étais toujours présent, et je répondais alors avec un sourire d'une oreille à l'autre. Car même si l'intensité des figures allait de plus en plus loin, même je respirais comme un bœuf et que mon cœur jouait du ukulélé dans ma poitrine, même si j'avais la sensation qu'une main géante essayait de me presser comme une orange pour en retirer tout le jus, je me sentais bien. Et je peux vous dire une chose : je me souviendrai pendant longtemps de ce moment ! Quand je suis redescendu à terre, ce n'était pas tout à fait le même homme qui est descendu de l'appareil que celui qui y était entré ! Encore plus d'information sur cette activité de baptême de l'air en Fouga Magister en allant sur le site internet de l'organisateur.

Publicité
Publicité
Commentaires
Journal du Jour 15
Publicité
Archives
Publicité